vendredi 11 décembre 2009

bonne échange avec les arts martiaux pour le téléthon 2009












les clubs de gouren, nin jitsu, nihon tai jitsu et de karaté se sont retrouvés sur les tapis à steredenn.
l'échange a été fructueuse pour tous.

jeudi 3 décembre 2009

"le Maout" devant la justice, l'article du télégrammeGouren. Un coup de bélier judiciaire [Réagissez!] 3 décembre 2009 - 31 réaction(s) * Réduir

Gouren. Un coup de bélier judiciaire [Réagissez!]

Comme un coup de penn-baz. Les responsables de la Fédération de gouren n'en croyaient pas leurs yeux quand ils ont reçu une convocation au tribunal de Brest pour le 14décembre. Il leur est reproché d'offrir comme trophée un animal vivant -en l'occurrence un bélier- aux vainqueurs des tournois de lutte bretonne.

L'affaire est très sérieuse. La plainte a été déposée par l'association Stéphane Lamart pour la défense des droits des animaux. Cette organisation, basée à Paris, s'est souvent distinguée dans des causes un peu moins légères. Comme la maltraitance sur animaux de compagnie ou d'élevage, et la fin de leur exploitation dans les cirques. «Nous sommes poursuivis pour attribution d'un animal vivant à titre de lot ou de prix, précise Erwan Evenou, président de la Fédération de gouren. D'après la partie adverse, c'est illégal au regard de certains articles du code rural».

Et les poissons rouges?

Quid alors des centaines de milliers de poissons rouges gagnés lors des kermesses? «Les organisateurs de ces fêtes scolaires sont-ils eux aussi hors la loi?», interroge Erwan Evenou. L'avocat de la Fédération de gouren a exploré cette voie. Il en ressortirait que des exceptions existent dans le cadre de fêtes sportives et rurales où des animaux vivants pourraient être offerts le plus légalement du monde. «Il faut qu'il y ait continuité de la tradition. C'est le cas pour notre fédération qui organise des tournois depuis le XIXesiècle continue ErwanEvenou. De plus, nous ne faisons aucun mal à ces quatre ou cinq moutons gagnés par an. En aucun cas, ils n'ont les pattes ligotées. On les attache à un arbre le temps du combat. Puis les gagnants les portent sur leurs épaules en faisant le tour de la lice, l'aire de combat».

«Le maout, c'est notre emblème»

Le maout (*) a toujours été respecté par les lutteurs. Car il incarne la puissance. C'est l'emblème de la Fédération. On le retrouve d'ailleurs brodé sur la roched, la chemise des lutteurs. «On vénère vraiment cet animal, poursuit Erwan Evenou. D'ailleurs, j'en ai vu beaucoup qui finissaient leurs vieux jours dans des pâtures familiales». Ces arguments, Stéphane Lamart, que nous avons joint, hier, au téléphone ne veut pas les entendre. Ce dernier, qui confie n'avoir jamais assisté à un tournoi, explique que ce sont des touristes «révoltés par ces pratiques» qui ont alerté son association. «Ensuite, des adhérents se sont rendus sur place. Ce sont eux qui ont fait les constats». Pour lui, le fait d'attacher l'animal avec une laisse de moins de 3m et de porter l'animal sur ses épaules est le début d'un mauvais traitement. Les bergers qui effectuent ce geste quotidiennement depuis la nuit des temps apprécieront. «Je ne cherche en aucun cas à nuire à la Fédération de gouren. Mon seul but est de venir en aide aux animaux. On peut très bien envisager un autre lot. Comme une semaine aux sports d'hiver ou une croisière. D'autres questions restent posées. Ces animaux sont-ils identifiés? Sont-ils déclarés aux services vétérinaires comme la loi l'exige?». On en saura davantage le 14décembre lors de l'audience. «Je serai accompagné par mon avocat et par deux gardes du corps», annonce le bouillant président de l'association. Qu'il se rassure. Les lutteurs sont doux comme des agneaux. D'ailleurs, leur règlement établit que «toute violence verbale envers l'adversaire est sévèrement sanctionnée».

* maout: bélier en breton.